7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 11:21

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image190.jpgDevant l'insistance de sa soeur et de ses enfants, Erik Lund, un spécialiste de la psychologie enfantine, cède et emmène toute la petite troupe en Afrique. Leur mission : devenir bénévole et aider les animaux en voie de disparition. Hébergés dans un hôtel qui sert également de clinique vétérinaire, ils ont la désagréable surprise d'y retrouver Madame Flinth, l'ennemie jurée des enfants. Mais lorsque cette dernière est enlevée par des braconniers, tout le monde met de côté les discordes et part à la recherche de la disparue...

Destiné à un public jeune (même si les plus grands pourraient aussi apprécier cette sympathique comédie familiale), "Un Safari en folie" est un long métrage danois de Martin Miehe-Renard qui raconte les aventures mouvementées d'un groupe d'enfants et de leur oncle au cours de leur séjour en Afrique. Même si le scénario manque de consistance et d'originalité, on reste tout de même séduit par certains ingrédients que l'on retrouve assez souvent dans ce genre de production : l'esprit bon enfant, le soutien pour la cause animale et les bons sentiments. De plus, le long métrage nous permet aussi d'apprécier les paysages naturels vraiment magnifiques et dépaysants de l'Afrique avec sa flore et surtout sa faune sauvage. Les personnages sont, quant à eux, très attachants, parfois peut être un peu trop caricaturés (les gentils d'un côté et les méchants, un peu débiles, de l'autre) mais on n'en tiendra pas rigueur pour cette fois. Enfin, concernant la prestation des acteurs, ils sont tous très convaincants y compris les plus jeunes d'entre eux. Ainsi, on a vraiment l'impression qu'ils font partie d'une même famille. Chose qui n'est pas toujours facile à obtenir devant la caméra...

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image258.jpgBref, "Un Safari en folie" est un divertissement de qualité à partager, sans modération, en famille qui ne manquera sûrement pas d'amuser les plus grands d'entre vous...

Note : 7/10.

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 12:22

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image181.jpgRécemment installés près d’une ancienne plantation du Vieux Sud, un jeune couple commence à s’inquiéter lorsque leur fille semble avoir des visions et fait la rencontre de mystérieux étrangers que personne d’autre ne peut voir. La crainte des parents s’amplifie lorsqu’eux-mêmes deviennent les témoins de phénomènes terrifiants dans et autour de leur maison...

En 2013, Tom Elkins (il a déjà travaillé dans le cinéma en tant que monteur pour des films comme "La voix des morts - La lumière", "Instinct de survie" ou encore "The Apparition") signe la réalisation de son tout premier long métrage avec "Ghosts of Georgia" ou plus précisément "The Haunting in Connecticut 2 : Ghosts of Georgia", la suite indirecte (en fait l'unique point commun réside dans l'histoire qui s'avère être tirée de faits réels tout comme le premier...) de "Le Dernier Rite" ou "The Haunting in Connecticut" réalisé en 2009 par Peter Cornwell. En premier lieu, il est clair que le scénario ne brille pas par son originalité, la trame est assez classique et le début de l'intrigue ressemble à un bon nombre de films du même style : la petite famille qui déménage dans une nouvelle maison au passé bien morbide... Mais, heureusement pour nous, le scénariste David Coggeshall a plus d'un tour dans son sac et parvient tout de même à atteindre son objectif qui reste néanmoins incontournable dans ce genre de production... Nous faire peur !... En jouant habilement avec les jeux d'ombre et de lumière mais aussi avec les effets sonores et la bande originale, "Ghosts of Georgia" résussit haut la main le pari ultime de nous faire sursauter de frayeur à chaque instant grâce à la présence entre autres de nombreuses apparitions surprises qui font mouche à chaque fois.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image251.jpgQuestion casting, on retiendra la présence d'Abigail Spencer, récemment vue dans "Le Monde Fantastique d'Oz", mais aussi de Chad Michael Murray connu pour avoir interpréter le personnage de Lucas Scott dans la série "Les frères Scott" pendant près de neuf années. N'oublions pas aussi Katee Sackhoff prochainement à l'affiche dans "Les Chroniques de Riddick : Dead Man Stalking" et Emily Alyn Lind aperçue dans le délirant "My Movie Project". Pour ce qui est de leurs prestations à l'écran, elles restent vraiment convaincantes, le couple Spencer/Murray marche plutôt bien et la jeune Emily Alyn Lind s'en tire avec les honneurs malgré un rôle difficile et son âge.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image352.jpgEn résumé, "Ghosts of Georgia" ne révolutionnera peut être pas le genre mais s'avère être au final un bon petit film d'épouvante terriblement efficace avec au programme une bonne dose de suspense et de frissons garantis.

Note : 7,5/10.

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 13:34

http://i79.servimg.com/u/f79/14/27/60/71/1-bait10.jpgAlors qu'un Tsunami vient de frapper une ville balnéaire, un groupe d'individus se retrouve piégé dans un supermarché inondé, devenu également le refuge et le terrain de chasse du plus dangereux des prédateurs !

Avec "Bait", on s'attend une nouvelle fois à un énième film sur les requins. Mais le résultat est totalement différent et même si le film reste classique dans le fond, il n'empêche que le courant marche très bien. On a apprécié l'originalité du scénario même s'il suit une certaine trame régulière à tous les films de ce genre. Mais voilà l'action est soutenue, le suspense est omniprésent et les personnages attachants et réactifs aux circonstances. En effet, ces derniers restent humbles sans tourner dans la démesure, ni dans l'héroïsme. Une belle réussite donc. En revanche côté effets spéciaux, le budget n'était pas bien gros. Malgré une scène d'ouverture impressionnante (une scène de tsunami digne d'un grand film hollywoodien), les images sont pixellisées et ont des textures simples et grossières. Les requins sont plus ou moins réussis tout dépendra de la lumière et des mouvements ce qui diminue le réalisme du film mais ne gâche en rien notre plaisir. Le réalisateur a su cependant tiré son épingle du jeu en nous proposant un film d'horreur efficace, captivant de bout en bout et tenté une pointe d'humour. On notera également l'excellente interprétation des acteurs dont la présence de deux figures du cinéma Xavier Samuel ("Twilight" et "The loved one") et Julian McMahon ("Charmed", "Les 4 fantastiques").  En résumé on gardera un bon souvenir de ce film qui malgré quelques incohérences et autres exagérations, réussit à nous divertir et à nous faire changer d'avis sur les petites productions de films de série B.

Note : 7/10.

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 13:24

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image148.jpgDans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs. Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves… Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie...

Revoilà Quentin Tarantino qui revient avec un film attendu de tous dès l'annonce d'un casting excitant - qui aurait dû être autre il est vrai (on attendait Kurt Russell puis Kevin Costner par exemple) - et d'une convocation d'un genre choyé par le cinéaste américain, le western. Surtout, "Inglorious Basterds", sa précédente livraison, avait été parfois ouverte à la déception, même parmi les plus grands fans du cinéaste. QT a-t-il donc réussi son retour en atténuant tout sentiment déceptif ? La réponse est sans équivoque. Inglorious Basterds avait introduit une brèche dans le cinéma de Quentin Tarantino, celle d'aller dans une direction plus adulte, plus mature et moins adolescente. D'une part, les références n'étaient plus disposées sur un étalage geek et cool, aussi beau et jouissif soit-il, quand, d'autre part, le réalisateur essayait un rapport à l'Histoire et un discours sur le pouvoir du cinéma comme arme contre la barbarie. Cette direction était tout à fait honorable et se voulait comme un vecteur de changement de statut pour le réalisateur. Django Unchained ne va pas déroger à la règle et confirme la nouvelle ambition de Quentin Tarantino en commençant exactement dans cette veine par des premiers plans symptomatiques. Un carton, un lieu, une date mais régis par une précision somme toute désincarnée. Ce sont une indication géographique floue (« quelque part ») et une temporalité mal maitrisée ("deux ans avant la Guerre de Sécession") qui questionnent dès le départ. Ce parti-pris a son importance. En effet, il pose son film comme une trajectoire précise et ouverte, trajectoire qui va forcément finir à la Guerre de Sécession et aux Etats-Unis divisés puis réunifiés dans la douleur. C'est un pan important de l'Histoire américaine et il paraitrait inconcevable de ne pas le taquiner. La tentation est bien trop grande pour que le réalisateur ne plonge pas cette aventure. On se souvient de son procédé de narration éclatée souvent utilisée mais qui obstruait les perspectives d'écriture.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image234.jpgTout était finalement expliqué car les éléments se recoupaient afin de former un ensemble cohérent mais fermé sur lui-même. Cette dernière livraison change les perspectives. Le scénario apparaît simple, linéaire, avec un début et une conclusion qui vient avec la fin de la quête du personnages principal. Par la suite, c'est bien l'Histoire américaine qui va prendre le relais, tel un hors-champ scénaristique. Le héros n'est plus Django mais les Etats-Unis eux-mêmes. Le cinéma laisse la place à la réalité dans une logique d'inter-pénétration. Ce dispositif soumet au spectateur une réflexion qu'il n'a pas l'habitude de voir chez Quentin Tarantino. Faut-il d'ailleurs voir une liaison cause / conséquence entre le début de la Guerre de Sécession et le fait que Django, homme noir, puisse monter à cheval, tuer des Blancs, prendre le contrôle de sa vie et de sa destinée ? Tarantino se montre taquin sur ce point. En essayant d'inclure le cinéma comme moteur de changement, le cinéaste envoie non seulement une belle déclaration au Septième Art mais évoque son pouvoir de persuasion, sa capacité de rébellion et lui donne une réelle identité politique. Mieux encore et de manière plus concrète, il parcoure son film d'ambiguïtés et de paradoxes parfois ironiques, parfois malsains. Plus que Jamie Foxx dont on comprend les attitudes et les comportements, c'est bien par Samuel L. Jackson que le cinéaste ouvre les enjeux. Oui, les Etats-Unis étaient à l'abri avec cet Oncle Tom, plus raciste que les racistes, à l'aise dans son rôle qui lui confère puissance et supériorité sur les esclaves. Il est, pour les Blancs, un peu la caution discriminatoire positive, celle par qui les tenants du politiquement correct de l'époque vont être liés. Néanmoins, Django va lui rappeler le poids d'une condition et d'un statut au détour d'un dialogue qui amorce une violence toute légitime pour le héros. Six balles et un pistolet pour les méchants désignés habituellement mais une autre arme rien que pour ce bad guy noir comme si ce dernier était une sorte de privilégié. D'ailleurs, il en existe, des nantis, QT n'hésite pas à en montrer (la prostituée dans la maison urbaine de Di Caprio en est un exemple frappant). Mettant subtilement mal à l'aise, ils rendent le parcours de Django plus noble et plus réflexif. Ce n'est pas un peuple qui souffre, ce sont surtout une mentalité et une représentation. Il faut clairement les revoir et le cinéaste a une arme : son héros (encore !).

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image337.jpgDjango apparaît alors en dehors du statut d'héros classique car il fait l'histoire et l'Histoire. Il devient tout simplement un mythe. Quentin Tarantino en a conscience et va utiliser pléthore d'outils purement cinématographiques pour convaincre le spectateur. Les dialogues, armes pourtant favorites du cinéaste, ne convoqueront jamais une telle posture. Tout juste a-t-on le droit à une courte séquence post-générique (il faut donc rester jusqu'à la toute fin) qui, là-aussi, joue le jeu interrogatif. Non, QT préfère envoyer de la représentation. Ralentis, contre-plongées, jeux d'ombre et de lumière, travellings sont autant de proposition utilisées toujours à bon escient pour faire grandir son personnage. Django n'est plus Django, du moins, il n'est pas que cela. Il est l'anomalie, le cas extrême, la rareté qui fait qu'il doit dépasser son destin et, peut-être, construire une nouvelle Amérique. Il est le seul et unique mythe par lequel doit être bâti le pays. Tout du moins, il en acquiert la légitimité. Les Etats-Unis étant une nation construite de manière mythologique et en tant que western qui se respecte, le réalisateur était obligé d'aborder cette thématique. Tirée par les cheveux cette idée ? Peut-être bien que oui mais peut-être bien que non. En effet, Tarantino offre des passages qui soumettent à une telle interprétation. Comment ne pas voir une démythification de la glorification d'une certaine naissance de l'Amérique dans une attaque du probable futur Ku Klux Klan librement inspirée de Naissance d'une nation de DW Griffith qui tourne au ridicule ? Comment ne pas voir une certaine ironie à la vision de l'Européen King Schultz et de cet ancien esclave qui bâtissent l'Amérique sur de nouvelles bases saines ? C'est bien la légende allemande de Siegried qui va construire Django et par extension l'Amérique. L'Europe n'est jamais loin et quel sacrilège QT est-il en train de commettre en soumettant une telle déclaration ? Ce n'est pas vain ou faussement provocateur pour une idéologie américaine qui refuse par tous les moyens les liens européens.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image425.jpgQuentin Tarantino pousse le bouchon assez loin et derrière ce nœud scénaristique, une question se pose : et si les Américains, du moins ceux qui se croient pure souche, avaient oublié leurs racines, en l'occurrence l'Europe et l'Afrique ? Et si les véritables habitants du pays étaient ceux qui avaient conscience de leurs origines ? Et si le cinéaste ne faisait pas la démonstration que l'origine de l'Amérique, c'est bien le melting-pot. Le modèle typiquement anglo-saxon n'est pas une fin en soi. Ce qui compte, c'est la richesse de ses constituants. On peut voir alors dans Django Unchained une dénonciation du racisme ordinaire mais surtout une portée contemporaine qui touche aux extrémistes républicains. QT en lice pour faire un film historique et politique, qui l'aurait cru ? Néanmoins, il n'a pas oublié ce qui faisait l'une des forces de son cinéma : la déclaration d'amour. Déjà présente dans son postulat scénaristique, celle-ci est aussi à voir aux quatre coins de l'écran. Ici, les références toujours présentes apparaissent plus travaillées, malaxées, mélangées pour être ressorties dans un tout cohérent et au service du script. Cela provoque peut-être un manquement par rapport à la coolitude absolue des métrages précédents mais le désir d'évolution est trop fort. "Django Unchained" n'en fait pas des tonnes et des tonnes pour divertir son spectateur, le prendre par la main ou lui taper sur l'épaule dans une optique peut-être amicale mais parfois teintée de complaisance. La subtilité est arrivée pour l'ami Tarantino et c'est tant mieux. Si certaines idées sont évidemment reconnaissables comme en attestent, par exemple, les zooms hyper rapides vers les yeux d'un Leonardo Di Caprio habité, d'autres jouent clairement la carte de la connaissance. Plus que la forme de ses références qui est convoquée, c'est bel et bien le fond qui importe. Celles-ci font définitivement sens. Ainsi, pour revenir sur le statut du personnage, le réalisateur n'a pas oublié d'identifier chaque protagoniste par un mouvement précis. Leo et Django donc mais également le cowboy joué par le Shane de The Shield, King Schultz sont autant d'archétypes westerniens que Quentin Tarantino a voulu utiliser. L'iconisation est partout, flagrante et donne une réelle consistance en permettant de faire comprendre acte, comportement et émotion. Mieux encore, QT n'oublie jamais ce qui fait l'essence du western. Si les personnages sont importants, et l'on sait que le cinéma du réalisateur peut-être perçu comme un pur objet de protagonistes, l'espace prend une dimension insoupçonnée. Ouf ! Il le fallait et Tarantino ne l'a pas oublié. Il faut bien comprendre que les étapes initiatiques, que la liaison entre Django et Schultz ne peut se faire que dans la nature.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image516.jpgMême sous influence, nous sommes quand même dans un western américain. Il faut que les dimensions naturelle et spatiale jaillissent. C'est essentiel. Quelques plans d'ensemble suffisent à faire ressortir cette réflexion. Les deux héros partent alors dans la montagne et sous la neige. La morphologie terrestre les protège et les élèvent. Quant à l'élément naturel, il va solidifier et renvoyer aux bases de l'humain par la convocation de la minéralité. A la fonte des neiges, Django sera prêt à être debout sur la terre ferme et cet homme nouveau a pu enlever cette couche qui le cachait de sa véritable identité. Bien entendu, il faut bien quelques moments paisibles. C'est évidemment au coin du feu, au détour d'une petite vallée, entre quelques blocs granitiques – là-aussi, la morphologie joue son pouvoir protecteur - que les confidences font se faire. C'est un classique des classiques mais quand c'est bien fait, ça marche. Ces moments font du bien. Ils permettent au spectateur de respirer, de prendre le temps de connaître le duo et les bases sur lesquelles ils vont construire leur destinée. Django Unchained, au delà de sa complexité théorique, sait donc aussi se faire simple. On n'avait pas vu autant d'émotion dans un film de Quentin Tarantino depuis Kill Bill 2. Et il faut reconnaître que le bougre sait quand même bien y faire. Bien entendu, ce que le spectateur attend, tout autant que Django, ce sont les retrouvailles avec sa femme. Celles-ci sont admirables et brillamment découpées. Quand, en plus, on peut noter une utilisation malicieuse de la musique qui ne surligne plus les images mais fait acte de progression et une mixité des atmosphères dans les ruptures de rythme qui jouent constamment sur la surprise tout en permettant une élévation du sensible (ce dernier arrive alors encore plus fort), le spectateur a le droit de se dire qu'il est bien chez le summum tarantinesque. Cela ne s'arrête pas là. En effet, c'est bien par l'émotion que le propos va pouvoir se déclencher.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image614.jpgDjango se détache de ses chaines pour assouvir sa vengeance, libérer ses frères et sœurs et devenir une icône simplement parce qu'il est amoureux puis, petit à petit, parce qu'il n'en peut plus du traitement infligée aux esclaves. Cela le touche autant moralement que physiquement. Le visage de Jamie Foxx se contracte, se contient, se durcit. Les actes ne sont donc pas politiques, du moins, pas pensés en tant que tel ni sociaux d'ailleurs. Ils relèvent du cœur. Par la même occasion, le film ne veut pas plonger dans une culture afro-américaine, dans sa montée en puissance, dans sa mise en avant que Django pourrait défendre au nom d'une identité massacrée. L'idée est intéressante dans une pure optique de dénonciation rhétorique mais cela intéresse-il QT ? Cela aurait, pour sûr, contribuer à la portée du film mais seul le personnage et son parcours lui importe, finalement. La métaphorisation fera le reste. Est-ce contradictoire avec ce qui a été dit auparavant sur la dimension politique quand même assez flagrante ? Peut-être mais cela rappelle surtout que le cinéaste essaie de diversifier les enjeux, de donner des portes d'interprétations plurielles à son métrage. Certains pourront parler de décalage, de manque d'équilibre ou de représentation touche-à-tout. Il faut sans doute davantage y voir une volonté de subtilité et de refus du direct et du primaire. Alors, oui, on pourrait faire remarquer que les flash-backs ne servent à rien et viennent juste conforter le cinéaste dans son système à narrations éclatées ou que les incrustations de la jeune femme comme objet de fantasme, de souvenir et de but sont un peu balourdes. Néanmoins, ces procédés restent en mode mineur et ne dérangent pas plus que cela. Tout juste peut-on dire que le réalisateur a encore quelques tics d'écriture qui sont, peu à peu, en train de passer.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image149.jpg"Django Unchained" prouve que Quentin Tarantino est de retour. Cette dernière livraison est peut-être la plus riche et la plus dense de son instigateur. Pour être qualifiée de meilleur, c'est selon le bon vouloir de chacun, de ses sensibilités, de ses attentes. Mais force est de reconnaître que nous tenons, déjà, un grand film pour 2013.

Note : 8/10.

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 15:22

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image174.jpgEn 757, l'Empereur Asiatique Han et son armée lancent une invasion sur une région encore libre : la future Thaïlande. Les populations locales entrent alors en guerre. Après leur défaite, les survivants et orphelins sont éparpillés à travers la Chine sous la direction du tyran qui les asservit. Vingt ans plus tard, les jeunes opprimés sont devenus des rebelles. Ils se réunissent pour lutter contre cette prise de pouvoir et mènent une véritable révolution au nom de la liberté...

Tout droit sorti de Thailande, "La Guerre des Empires" est un film d'action épique, réalisé par Nirattisai Kaljareuk en 2010 et d'après le roman de Sanya Pholprasit écrit en 1973, avec au programme des scènes de bataille spectaculaires, des combats très bien chorégraphiés et des effets visuels époustouflants. Même si le long métrage de Nirattisai Kaljareuk souffre d'un budget limité (mais important dans son pays d'origine) qui a pour conséquence quelques petits défauts mineurs comme des effets visuels un peu flous par moment, "La Guerre des Empires" reste néanmoins un fort bon divertissement. On doit cela à des acteurs, pour la plupart, très convaincants, à un scénario habile réservant un certain nombre de péripéties (et d'après des faits réels), une réalisation soignée et des personnages attachants. De plus, même si le film dure presque deux heures, le rythme ne faiblit pas un seul instant, entre les scènes d'action, de bagarres, les rebondissements scénaristiques et j'en passe, on ne voit pas le temps passer.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image348.jpgBref, "La Guerre des Empires" est une très belle leçon d'histoire, de fraternité et de courage, réalisée avec talent et toutes les bonnes intentions, sur les origines de la future Thailande.

Note : 6,5/10.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:51

http://i79.servimg.com/u/f79/14/27/60/71/piranh10.jpgDeux jeunes campeurs ont disparu après avoir plongé dans le bassin d'un site militaire désaffecté. Chargée de les retrouver, Maggie McKeown sollicite l'aide de Paul Grogan, un homme solitaire et alcoolique qui vit non loin de là. En arrivant sur place, ils découvrent un laboratoire secret d'expérimentations génétiques où sont nés des piranhas tueurs devenus incontrôlables. Mais à la suite d'une échauffourée malheureuse, Maggie et Paul ouvrent les vannes du bassin expérimental. Affamés, les piranhas remontent la rivière en direction de la base de loisirs de Lost River...

6 ans avant "Gremlins" son plus gros succès, Joe Dante nous livre ici un petit film d'horreur teinté d'humour noir qui arrive néanmoins à rivaliser avec "Les dents de la mer" de Steven Spielberg. Doté d'un scénario un peu léger mais captivant, "Piranhas" est un film d'horreur qui surprend, dérange parfois mais réserve son lot de scènes gores riches en hémoglobine. On a apprécié la mise en scène carrée et soignée de Joe Dante, les effets spéciaux et sonores du film qui donnent un rendu particulier et très réaliste aux piranhas et la performance des acteurs qui dynamisent l'ensemble. Produit par Roger Corman, "Piranhas" marquera un tournant dans la carrière de Joe Dante qui le révèla au grand public. Il connaîtra la consécration grâce à "Gremlins" qui marquera les esprits et les générations. Avec "Piranhas", Joe Dante réussit à nous livrer un film d'horreur, certe linéaire dans le fond, mais terriblement captivant dans sa mise en scène et son histoire. Les scènes d'attaques sont très réalistes malgré l'année de production et arrivent même à nous surprendre quelques fois. En raison du succès, une suite voit le jour en 1981 "Piranhas 2 : les tueurs volants" réalisé par James Cameron en personne puis une nouvelle version en 2010 "Piranhas 3D" et sa suite "Piranhas 3DD".

Note: 7,5/10.

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 15:02

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image169.jpgLa vie réserve parfois quelques surprises... Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l'obligation d'emménager chez ses parents. Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme. Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d'aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu'il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives...

D'un côté, nous avons la star montante d'Hollywood Jennifer Lawrence dont la carrière a véritablement décolé depuis qu'elle a interprété le personnage de Katniss Everdeen dans le film évènement de 2012 "Hunger Games" aux côtés de Josh Hutcherson et d'un autre côté nous avons l'excellent Bradley Cooper qui en a fait du chemin depuis sa participation dans la série "Sex and the City" en 1999. Bref, un duo bien alléchant et prometteur pour "Happiness Therapy", le tout nouveau long métrage écrit et réalisé par David O. Russell à qui l'on doit en outre le fameux "Les rois du désert" avec George Clooney, Mark Wahlberg et Ice Cube. Alors, tout d'abord, bonne nouvelle pour leurs fans, l'alchimie que dégage le couple à l'écran est fantastique, rien que pour cela, "Happiness Therapy" vaut le détour... Ne serait-ce que pour la scène finale de la danse... Leurs prestations sont tout simplement remarquables (pour des rôles pas forcément faciles à jouer...) et ils prouvent incontestablement leurs talents d'acteur à interpréter des personnages assez complexes et difficiles à cerner. Ils ne sont pas les seuls d'ailleurs, Robert De Niro et Chris Tucker sont eux aussi admirables.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image244.jpgLe scénario est fort bien habile mettant un point d'honneur sur la psychologie de ses personnages avec en toile de fond une belle histoire d'amour saupoudrée d'une petite pointe d'humour et de bons sentiments. Naviguant dangeureusement entre différents genres : la romance, la comédie et le drame, David O' Russel s'en tire finalement plutôt bien tout en nous offrant, par la même occasion, quelques séquences cultes. Quelques longueurs peut être par moment mais on oublie très rapidement ce léger petit défaut compensé indubitablement par la performance incroyable des acteurs. Chapeau...

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image346.jpgEn résumé, "Happiness Therapy" est une véritable bouffée d'air frais dans son genre, un hymne au bonheur et au pardon pour aller de l'avant et ne pas se laisser envahir par les regrets. Une très bonne thérapie pour tous ceux qui auraient besoin de retrouver le sourire...

Note : 7,5/10.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 16:19

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image170.jpgDonald Sinclair, le propriétaire du plus gros, du plus distingué et du plus excentrique casino de Las Vegas, a élaboré un nouveau concept de jeu pour ses partenaires avides d'argent. L'idée est simple : six équipes de deux personnes concourent pour une cagnotte de deux millions de dollars. De quoi faire rêver les douze participants ! Ces derniers sont prêts à tout pour mettre la main sur les fameux billets verts. L'argent en question se trouve dans un coffre-fort situé à l'autre bout du pays. La première équipe à se rendre sur les lieux remportera le gros lot. Ce que les candidats ne savent pas toutefois, c'est que Donald et ses riches associés parient sur leurs moindres faits et gestes. Une course, c'est bien beau, mais ça manque de piquant. Alors Donald va leur en mettre plein la vue.

Avec un réalisateur comme Jerry Zucker ("Y a-t-il un pilote dans l'avion ?"...) et un casting de prestige, la comédie délirante, sous forme de road movie, "Cash Express" ou "Course folle" a vraiment tout pour plaire et, une fois le film visionné, cela se confirme. L'histoire, un peu simpliste certes mais réservant tout de même un sacré nombre de gags amusants, raconte un groupe de personnes réunis dans un casino non pas pour jouer aux cartes ni à la roulette mais pour tenter de gagner une somme colossale cachée dans un endroit secret. A la manière d'une chasse aux trésors, nos chers participants vont devoir utiliser de fins stratagèmes afin de retrouver le pactole avant les autres mais cela ne sera pas une mince affaire. Les situations déjantées s'accumulent à un rythme effréné, on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer, on éclate de rire assez souvent et on se rend vite compte que les acteurs s'en donnent à coeur joie pour notre plus grand plaisir.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image347.jpgD'ailleurs, le long métrage rassemble une bien belle brochette de guests stars comme Rowan Atkinson ("Mr Bean"...), Whoopi Goldberg ("Ghost"...), Cuba Gooding Jr. ("Sacrifice"...), Breckin Meyer ("Garfield, le film"...), Seth Green ("Buffy contre les vampires"...), Vince Vieluf ("Le loup-garou de Paris"...), John Cleese ("Le Jour où la Terre s'arrêta"...), Kathy Bates ("Titanic"...), Kathy Najimy ("Sister Act"...) ou encore Jon Lovitz ("Southland Tales"...), Amy Smart ("Shameless"...) et Dean Cain ("Lois & Clark : Les nouvelles aventures de Superman"...). Bref, que du beau monde et cette petite troupe n'a pas finit de nous divertir...

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image245.jpgEn résumé, "Cash Express" n'a peut être pas le mérite de nous surprendre car son scénario manque cruellement d'originalité et d'épaisseur mais ce road movie complètement fou mérite tout de même le coup d'oeil ne serait-ce que pour son casting quatre étoiles et ses nombreuses scènes bien marrantes qui promettent de passer un agréable moment.

Note : 6,5/10.

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 13:57

http://i79.servimg.com/u/f79/14/27/60/71/affich10.jpgA Londres, à la sortie d'une pièce de théâtre soudainement interrompue, Richard Hannay, un dandy canadien fait la rencontre abrupte d'une demoiselle qui se prétend poursuivie et en danger de mort. Lui prêtant refuge pour la nuit, celle ci se fait assassiner dans son appartement en lui murmurant dans un dernier souffle l'existence d'une mystérieuse organisation et les coordonnées d'un lieu en Ecosse. Richard Hannay, ne sachant expliquer ce cadavre et cette rencontre à la police, prend la fuite en quête de prouver son innoncence par lui même...

On ne présente plus le maître du cinéma des années 50/60 Alfred Hitchcock qui révolutionna le 7ème art grâce à des oeuvres mondialement célèbres comme "Les oiseaux", "Psychose", ou encore "La mort aux trousses". Doté d'une filmographie impressionnante (soixante années de carrière et cinquante-trois longs métrages), Alfred Hitchcock surnommé "le maître du suspense" s'est démarqué des autres réalisateurs en signant ses films par sa présence à l'écran, et en installant la notion de suspense dans le cinéma en travaillant sur la mise en scène et sur les prises de vues. "Les 39 marches" fait partie de ces films où le suspense est omniprésent. Les champs de vision et les prises de vues merveilleusement bien travaillées par Hitchcock accentuent cette sensation de tension et de suspense qui absorbent le spectateur. Doté d'un scénario bien ficelé, d'une pléiade d'acteurs talentueux et d'un final hitchcockien, "Les 39 marches" réussit le pari à nous divertir avec en prime une bonne dose d'humour. Et même si le film a pris un petit coup de vieux, les films d'Alfred Hitchcock resteront des classiques du cinéma.

Note: 6,5/10.

http://i79.servimg.com/u/f79/14/27/60/71/39marc10.jpg

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 13:50

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image153.jpgUn homme armé fait retentir six coups de feu. Cinq personnes sont tuées. Toutes les preuves accusent l’homme qui a été arrêté. Lors de son interrogatoire, le suspect ne prononce qu’une phrase : "Trouvez Jack Reacher". Si la loi a ses limites, Jack Reacher ne recule devant rien pour rétablir la vérité, surtout lorsqu’il fait face à un ennemi aussi violent que mystérieux...

Tom Cruise retrouve le scénariste de "Walkyrie", Christopher McQuarrie, pour son nouveau long métrage (qu'il produit d'ailleurs) intitulé "Jack Reacher" qui s'avère être, en fait, l'adaptation cinématographique du roman "Folie Furieuse" ("One Shot") de Lee Child paru en 2005. Disposant d'un casting prestigieux avec Tom Cruise (la saga "Mission : Impossible"...) en tête d'affiche mais aussi Rosamund Pike ("La colère des Titans"...), Jai Courtney ("Die Hard: Belle journée pour mourir"...) et Robert Duvall ("La nuit nous appartient"...), le film dégage, dès les premières minutes, une tension constante palpable à chaque instant, le rythme ne faiblit ainsi pratiquement pas et on en perd pas une miette. En effet, le spectateur est littéralement happé par la richesse et la complexité du scénario avec des rebondissements à profusion et une bonne dose de suspense. Et ce n'est pas tout... "Jack Reacher" surprend aussi par l'originalité et le soin apporté à ses combats, le réalisateur a, en effet, préféré des scènes de bagarres plus violentes, réelles, sans artifice ni cascadeur pour un résultat beaucoup plus authentique et réaliste sur grand écran - je vous invite d'ailleurs à regarder le bonus "Quand on le cherche, on le trouve : combat & armes" présent dans les éditions DVD et BLU-RAY du film pour plus d'informations... Le résultat est largement au delà de nos espérances, on y croit dur comme fer et on a vraiment peur pour notre héro (je pense surtout à la séquence dans la salle de bain, intense à souhait). Enfin, on n'oubliera pas de saluer la réalisation soignée de bout en bout de Christopher McQuarrie qui nous prouve incontestablement ses talents de metteur en scène.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image237.jpgEn résumé, Tom Cruise est de retour et au meilleur de sa forme avec "Jack Reacher", un thriller efficace et brillament écrit aux multiples facettes qui force le respect.

Note : 7,5/10.

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 13:58

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image145.jpgL'histoire d'une guerre insoupçonnable qui fait rage autour de nous. Lorsqu'une adolescente se retrouve plongée par magie dans cet univers caché, elle doit s'allier à un groupe improbable de personnages singuliers et pleins d'humour afin de sauver leur monde... et le nôtre.

Un synopsis qui rappelle étrangement l’univers et l’histoire d’"Arthur et les Minimoys" mais la Fox arrive tout de même à en faire un film d’animation beaucoup plus beau visuellement mais aussi bien meilleur. En effet, dès les premières images, on est bluffé par une 3D réussie. Je n’ai malheureusement pas eu la chance d’assister à la projection de ce film dans les arbres mais bien qu’étant assise dans un siège de cinéma, la 3D m’a tout de suite plongée dans cette forêt verdoyante et lumineuse.

Concernant l’histoire en elle-même, elle est plutôt basique. Le bien contre le mal, la nature verdoyante contre la pourriture et la sécheresse mais on se prend quand même au jeu et on se laisse emporter surtout si vous avez gardé votre âme d’enfant. Car, il faut le dire, le film reste très enfantin dans ses dialogues, ses blagues et le reste mais si vous avez le syndrome de Peter Pan, cela ne devrait pas vous poser un trop gros problème !

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image231.jpgChaque personnage est attachant à sa manière, que ce soit le papa un peu fou, le vieux chien à trois pattes qui ne voit plus très claire voire même les méchants ! Petite mention spéciale à l’escargot et son compère la limace qui enchaîne les blagues et les situations amusantes afin de nous faire passer un bon moment.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/fh10.jpgBref, un film qui ravira les enfants mais aussi les adultes avec une âme d’enfant. Le film nous fait beaucoup penser aux "Minimoys" de Luc Besson mais arrive tout de même à se démarquer par sa beauté visuelle.

Note : 8/10.

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 13:31

http://i11.servimg.com/u/f11/16/38/28/65/image260.jpgUne vieille dame au fort tempérament, sa femme de ménage Cap-Verdienne et sa voisine dévouée à de bonnes causes partagent le même étage d’un immeuble à Lisbonne. Lorsque la première meurt, les deux autres prennent connaissance d’un épisode de son passé : une histoire d’amour et de crime dans une Afrique de film d’aventures...

"Tabou" est le prototype même du film de festival. Pour preuve, avant qu’il ne débarque sur les écrans français, le métrage est allé de Berlin à La Roche-sur-Yon au près desquels il s’est construit une réputation flatteuse. Pourtant, "Tabou" n’est pas un film des plus évidents. En effet, il ne reprend, dans son ensemble, aucun des codes du cinéma moderne. Pas de narration linéaire, pas de spectaculaire, pas de thématique précise, pas d'évolution apparente des personnages, pas de rythme effréné, le métrage de Miguel Gomes détonne dans le paysage cinématographique contemporain par une approche scénaristique décousu et refusant les archétypes d'écriture classique. Il faut ajouter à cela une forme qui interpelle avec son écran en 4/3 obsolète, son noir et blanc sublime et sa patine granuleuse qui fait comprendre un tournage en pellicule. "Tabou" apparaît hors du temps, tout simplement, tant les codes ne sont pas respectés. La temporalité, justement, est un motif essentiel du métrage. Au-delà des conditions de fabrication, elle est surtout la clé d'un récit binaire où une deuxième partie identifiée comme un immense flash-back renvoie à un premier segment de notre époque. Cette occasion n'est pas une façon de prouver une quelconque virtuosité scénaristique. Elle permet seulement de rentrer en profondeur dans un personnage, celui d’Aurora, et de le comprendre. Son côté détestable qui apparaît immédiatement au début du métrage est revendiquée mais il reste, néanmoins, ce petit quelque chose de mystérieux. Des mots interpellent, des réactions n'apparaissent pas si futiles, des pensées ne sont pas couvertes de gratuité. Cette femme prend, petit à petit, une réelle consistance. Un hors champ dans le développement d'Aurora s'installe et des réflexions pointent : qui est-elle pour parler ainsi ? Qu'a-t-elle vécu pour réagir si violemment ? Les réponses viendront mais plus tard. Entre temps, le cinéaste va attendre que le spectateur se fasse son propre cheminement pour lui donner, enfin, des clés. Un aller-retour entre passé et présent va s'effectuer et malgré des teintures aux limites du métaphysique, c'est surtout un fort aspect mélancolique qui surgit. Le protagoniste voit sa construction effectuée selon un modèle dramatique.

http://i11.servimg.com/u/f11/16/38/28/65/image261.jpgLes solutions aux interrogations se font alors sentir par une simplicité assez désarmante et "Tabou" prouve que le cinéma peut être sacrément humain. L'écriture se révèle finalement assez subtile et cela est bien vu de la part de Miguel Gomes qui traite son auditoire avec respect et intelligence. D’ailleurs, conscient de la puissance d'une telle caractérisation, le même principe revient chez une autre protagoniste, Santa, mais peut-être à une échelle différente. Personnage magnifique et d'une dignité folle, servante d’une Aurora vulgaire à son égard quand elle se fait traiter de « négresse », quasi-analphabète mais à la volonté de fer dans sa vie de tous les jours comme le prouve un superbe travelling au cours d’un cours de rattrapage de langue portugaise, cette femme prouve une identité forte. Il ne faut d'ailleurs pas grand chose pour faire ressentir cette individualité. Pas besoin de grands discours ou d'images au pouvoir significatif surfait, quelques petits éléments ça et là font aisément marcher le cheminement du spectateur pour qu'il puisse prendre toutes les informations et se faire une opinion. Mais dans ce cas, il n'y aura pas de résolution. Peut-être parce que nous ne sommes plus dans l'humain pur et dur ? Du politique et du social peut-être ? Santa n'est-elle pas un prisme pour pointer les difficultés d’un pays qui a du mal avec son immigration ? C'est en tout cas une pensée qui se révélera plutôt évidente à la fin du métrage quand on aura compris le parcours d'Aurora. Dans tous les cas, Miguel Gomes refuse, ici, le côté partisan et l'instrumentalisation. Certains pourront dire que le réalisateur n'a pas le courage d'émettre un point de vue fort. Ils n'ont pas tort. Néanmoins, c'est surtout une nouvelle donnée temporelle qui s'ajoute, le futur, car on ne sait pas quelles vont être les évolutions d'une personne, Santa, et d'un pays tout entier, le Portugal. Il faut donc reconnaître au final que le réalisateur cherche avant tout à montrer la pluralité fonctionnelle d'un même dispositif d'écriture pour une sensation de richesse inouïe.

http://i11.servimg.com/u/f11/16/38/28/65/image348.jpg"Tabou", au-delà du politique et du sentimental est une œuvre emplie de liberté. Plus que grâce sa conception de tournage déjà bien iconoclaste ou à ses principes scénaristiques, le cinéaste s'envole en se permettant absolument tout ce qui est possible dans le langage cinématographique formel. Pourtant, le métrage pourrait paraître absolument cadenassé. Déjà, le découpage en chapitre fait figure de preuve d’une conception très littérale et peut heurter par son didactisme quand ce ne sont pas les cadrages qui viennent cloisonner un spectateur qui ne peut plus respirer. Où est la liberté, alors, dans une telle utilisation de la concentration ? La réponse vient une fois que l'auditoire a oublié ses propres clichés quant à la mise en scène. Dans le filmage, il faut surtout reconnaitre une immense précision de travail. Au-delà des principes de mise en scène - une image fermée sur elle-même est généralement bien construite, c'est, en tout cas, présent ici - c'est surtout la construction qui éclabousse. La ville et la nature, l'Europe et l'Afrique, la vieillesse et la jeunesse sont autant de dynamiques opposées qui innervent les images. Ces éléments se contaminent par des envolés multiples. Ainsi, la jungle qui prend possession de l'espace urbain, le souvenir passé comme clé de compréhension du présent et la liaison amoureuse, parfois concluante parfois mièvre, sont autant d'éléments qui se croisent, se choquent, se répondent et au final, interagissent. Derrière la fermeture apparente, c'est bel et bien un lien formé par le tact et la pudeur entre les hommes et les situations qui est magnifié pour une ouverture de tous les instants. Cette architecture est déjà admirable mais elle n'a pas le monopole de cet esprit de liberté cinématographique. "Tabou" va encore plus loin. Quand le premier segment apparaît somme toute classique par sa représentation du monde car n'étant pas encore trop sujet à l'expérimentation pure, la deuxième partie propose son inverse. L'élément fondateur de cette nouvelle trame, c'est bien évidemment l’absence totale de paroles. Pourtant, dans un étonnant paradoxe, on remarque bien que les comédiens bougent leurs lèvres. Cela renvoie évidemment à la période muette et on n’est pas loin d’espérer que des cartons apparaissent au gré des événements. Les instants passés, déjà présents dans les thématiques, sont ici décuplés en contaminant autant le personnage que le spectateur. D'ailleurs le muet est à la mode en ce moment, le succès de The Artist est là pour nous le rappeler. "Tabou", s'il ne joue pas dans la même catégorie en terme de qualité cinématographique ni dans une optique similaire de représentation, joue sur un certain fantasme quant au cinéma des « anciens temps ».

http://i11.servimg.com/u/f11/16/38/28/65/image349.jpgLe plaisir est donc intact et le bonheur hautement cinéphile n'est pas loin d'être à portée d'oeil. Nous sommes peut-être dans une espèce de nostalgie et il est clair que cela s'accorderait avec le principe de la narration. Attention, toutefois, il ne faut pas y voir une quelconque trace réactionnaire et passéiste chez Miguel Gomes. Le réalisateur propose davantage une (re)découverte des possibilités de ce cinéma perdu dans une optique moderne. Cette dernière se retrouve alors rafraichie et aérée et le champ des possibles devient infini. L'un et l'autre ne sont donc pas incompatibles et il serait dommage de se priver de tels moyens artistiques sous des prétextes historiques ou dogmatiques. Le cinéma vaut bien mieux que cela. Parallèlement, et dans une volonté d’exploration plus profonde, le réalisateur portugais préfère enrober ses images par une voix-off, peut-être omniprésente, mais qui ne surligne jamais le trait. Ce mérite en revient à l'absence de dialogues qui ne provoque pas de court-circuit dans l'utilisation des différents médias. Mieux encore, toujours dans cette dernière partie, le film se dirige sans complaisance dans l’abstraction. Si le déroulement de l'histoire apparaît simple dans son écriture, c'est avant tout le traitement filmique qui joue cette corde. La caméra se libère dans le cadrage ; le décor se fait plus présent et se démultiplie ; les interactions entre les multitudes de données sont de plus en plus nombreuses. Chaque scène se suffirait presque à elle-même tant elles peuvent être prises comme une histoire à part entière, une photographie remplie de sens, un moment fugace de poésie. La fin du film viendra terminer ce dispositif ambitieux de la plus belle des manières. Elle pose, en effet, un décalage, entre deux peuples aux activités et aux destinées diamétralement opposées - des amoureux qui se sont déchirer dans un drame maintenant passé quand d'autres continuent de travailler dur pour un futur bouché-, mais surtout entre un son et une image - une voix-off et un travelling, notamment -, parfait témoignage d'une conscience cinématographique inattaquable. Le binaire évoqué, autant dans la thématique dans la temporalité entre passé et futur, est bien là. Après de multiples explorations, le film retombe sur ses pattes. Cette attitude est salvatrice et Miguel Gomes apparaît plus libre que jamais. Plutôt que de s’enfermer l'intégralité de son film dans un concept, le cinéaste préfère combiner les ambiances pour une richesse décuplée et offrir à "Tabou" une carte d'identité rarement vue cette année.

http://i11.servimg.com/u/f11/16/38/28/65/image350.jpg"Tabou" n'est un film que l'on a l'habitude de voir régulièrement sur un écran de cinéma. Fort d'une identité forte revendiquée, il mettra facilement en phase les spectateurs amateurs d'un cinéma exigeant et non dénué d'émotion. Surtout, le métrage est une belle déclaration d'amour soignée au Septième Art et rien que pour cela, il mérite quelques dithyrambes.

Note : 8/10.

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 15:23

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image228.jpgAprès une opération ratée qui l'a laissé rongé par les remords et les regrets, Ray Owens a quitté son poste à la brigade des stupéfiants de Los Angeles. Il est désormais le shérif de la paisible petite ville de Sommerton Junction, tout près de la frontière mexicaine. Mais sa tranquillité vole en éclats lorsque Gabriel Cortez, le baron de la drogue le plus recherché du monde, réussit une évasion spectaculaire d'un convoi du FBI, semant les cadavres derrière lui...

On attendait depuis longtemps le grand retour de Mr Schwarzenegger dans un grand rôle au cinéma (je ne parle pas des petites participations en guest star dans "The Expendables 1 et 2" aux côtés de ses amis Stallone et Willis) et c'est avec une grande réjouissance que nous le retrouvons sur le devant de la scène avec ce film d'action riche en adrénaline "Le Dernier Rempart" réalisé par Jee-woon Kim qui nous avait agréablement surpris avec le délirant "Le bon, la brute et le cinglé" en 2008. Aux côtés d'une petite brochettes d'acteurs plus ou moins connus comme Forest Whitaker ("Angles d'attaque"...), Peter Stormare ("Hansel et Gretel"...), Eduardo Noriega ("L'échine du diable"...) et la séduisante Jaimie Alexander ("Thor"...), Schwarzy va devoir faire face à un groupe de malfrats bien décidés à faire passer leur boss à la frontière mexicaine... Au niveau du scénario, l'originalité n'est pas au rendez-vous et on se retrouve, en plus, très souvent avec des clichés hollywoodiens parfois un peu trop énervants mais qu'à cela ne tienne, l'histoire réserve quand même tout ce que l'on attends dans ce genre de production : des scènes d'action spectaculaires, des fusillades palpitantes, des courses poursuites à vive allure, des cascades impressionnantes et on a même droit à une petite touche d'humour. 

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image332.jpgBref, le retour tant attendu de Mister Schwarzenegger sur le grand écran est un véritable triomphe avec "Le Dernier Rempart", un long métrage d'action survitaminé, un peu classique dans son ensemble, mais terriblement efficace.

Note : 7/10.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 11:03

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image140.jpgAprès une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d'un canot de sauvetage. Seul, ou presque... Richard Parker, splendide et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L instinct de survie des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable.

Ang Lee ne s'arrête pas en si bon chemin après nous avoir en outre émerveillé avec "Tigre et Dragon" en 2000 et ému avec "Le Secret de Brokeback Mountain" en 2005, il revient en force avec le très remarqué "L'Odyssée de Pi", une incroyable épopée aux séquences éblouissantes d'après le roman "Histoire de Pi" de Yann Martel publiée en 2001 qui avait été longtemps considéré, pour certains, comme inadaptable pour le cinéma. Et pourtant, Ang Lee a relevé le défi et s'en tire avec les honneurs...

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image141.jpgBénéficiant d'effets visuels époustouflants et de qualité (rappellons tout de même que le long métrage a remporté quatre oscars dont celui des meilleurs effets visuels pendant la 85e cérémonie des oscars en 2013), le film raconte l'histoire extraordinaire du jeune garçon Pi et de son long voyage avec un tigre du Bengale sur un canot de sauvetage au beau milieu de l'océan. Déjà, à ce niveau là, c'est une véritable prouesse technique d'avoir pu réunir, de manière réaliste et sans danger, un acteur et un tigre sur un petit canot en faisant appel, tout d'abord, à un félin créé entièrement en images de synthèse et, ensuite, à un savant mélange de plans réels incrustés avec, cette fois-ci, un vrai tigre. Chapeau !...

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image225.jpgDe plus, disposant d'un scénario très bien construit et d'une réalisation particulièrement soignée, Ang Lee nous entraîne rapidement dans son univers tout particulièrement coloré, lumineux et magique en nous offrant, par la même occasion, des scènes visuellement sensationnelles comme celle de la baleine plongeant dans une eau infestée de méduses fluorescentes. On en ressort tout émerveillé...

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image329.jpgEn résumé, "L'Odyssée de Pi" est non seulement une véritable oeuvre d'art cinématographique à part entière mais aussi une très belle leçon de courage et de survie aux effets visuels fabuleux.

Note : 9/10.

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 14:21

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image129.jpgCommissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, Simon se fait le complice du gang de Franck pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Dans le feu de l’action, Simon reçoit un violent coup sur la tête. À son réveil, il n’a plus aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Ni les menaces ni la torture ne lui feront retrouver la mémoire. Franck engage alors une spécialiste de l’hypnose pour tenter de découvrir la réponse dans les méandres de l’esprit de Simon...

3 ans après "127 heures", Danny Boyle nous revient avec son nouveau film "Trance". Connu pour réaliser d’excellents films comme "Slumdog Millionnaire" ou encore "28 jours plus tard", Danny Boyle était, tout de même, attendu au tournant. Et encore une fois, il nous livre un film incroyable.

Difficile de parler du film sans spoiler mais je vais faire de mon mieux parce que je vous respecte, vous, mes lecteurs. Le film démarre doucement mais s’accélère rapidement, ne nous laissant pas le temps de se détacher complétement du film. Et le rythme ne cesse de s’accélérer aidé par une musique qui colle parfaitement aux différentes scènes durant lesquelles elle passe. On essaye de comprendre, on se débat en même temps que Simon (James McAvoy) a essayer de distinguer la réalité des souvenirs et on ne cesse de se poser des questions sur les motivations des différents personnages. Sont-ils du coté de Simon ou contre lui ?

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image218.jpgQuant à la photographie, elle est tout simplement éblouissante. Jonglant entre trois teintes de couleur différentes que l’on retrouvera tout au long du film : le rouge, l’orange et le bleu. Et c’est une des particularités de Danny Boyle. Chacun de ses films a une palette de couleurs différentes qui le rend unique.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image317.jpgParlons maintenant de notre trio d’acteur. James McAvoy, Rosario Dawson et Vincent Cassel. Un trio qui marche plutôt bien et qui a une bonne dynamique. On doute de la sincérité de chaque personnage à un moment ou un autre. Mais, tout de même, McAvoy nous livre une prestation assez incroyable (sans parler de son accent super sexy. Désolée, je m’égare...). Je vous le dis, ce jeune homme ira loin ! Vincent Cassel est plutôt bon dans le rôle du "méchant" et Rosariao Dawson est parfaite dans le rôle de la femme ô combien manipulatrice. En effet, pas facile de réussir le coup de maitre de duper les spectateurs jusqu’au bout !

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image510.jpgBref, "Trance" est un film qui ne laisse aucun moment de répit au spectateur pour atteindre son climax dans un final qui laisse sans voix.

Note : 9/10.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 15:08

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/dd10.jpgThomas Jacobs, ingénieur brillant, a inventé un dispositif lfui permettant d’entrer dans l’esprit humain et d’observer les souvenirs. N’ayant plus de ressources financières pour achever son projet, il se lie à contre cœur au département de la justice qui compte utiliser le dispositif sur des criminels et ainsi divulguer leurs méfaits. Cependant, pendant le premier essai sur un détenu accusé de meurtre, Tom reste piégé, laissant derrière lui son corps inconscient et une femme enceinte. Resté quatre ans coincé dans cet esprit, Tom devra trouver la faille dans le système qu’il a lui-même crée s’il veut retrouver sa vie. Arrivera-t-il à obtenir de l'aide de ce criminel, un héroïnomane sans morale ?

Pour son premier long métrage, le réalisateur Nir Paniry se lance avec "Extracted" dans le genre de la science fiction en nous proposant une histoire complexe, dans la lignée du très surprenant et inégalable "Inception", et je dois dire plutôt bien écrite qui surprendra ses spectacteurs jusqu'aux dernières secondes. Au niveau de la forme, la réalisation est soignée tout comme la photographie qui met un point d'honneur au choix de la palette de couleurs sur les scènes extérieures et intérieures. Comme je l'ai précisé auparavant, le scénario est réellement le point fort du film, au départ, on se dit que l'on a simplement affaire à rien de bien consistant et puis, au fur et à mesure que le temps passe et que l'on s'intéresse à l'intrigue, on est finalement agréablement surpris, le suspense se fait de plus en plus présent et Nir Paniry (qui a écrit l'histoire et le scénario) parvient en définitive à nous divertir sans problème jusqu'au dénouement final. Côté casting, on retiendra la présence en guest star de Sasha Roiz aperçu dans de nombreux épisodes de séries comme "Mentalist", "Les Experts", "Caprica", "Warehouse 13" ou encore plus récemment dans "Grimm" mais aussi dans des longs métrages comme "Le jour d'après" et "Land of the dead - Le territoire des morts"...

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image133.jpgEn résumé, "Extracted" s'avère être une bien belle surprise dans son genre qui n'a peut être pas l'étoffe de surpasser le génial "Inception" de Christopher Nolan mais qui fait néanmoins l'effort de nous surprendre avec un scénario rudement bien mené.

Note : 7/10.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 14:21

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image132.jpgA son arrivée dans un village de la Chine féodale, un forgeron est contraint à se battre pour lui-même et pour les villageois, qu'il est amené à défendre contre de redoutables guerriers...

Lorsque les arts martiaux rencontrent Quentin Tarantino, ça donne un bébé illégitime qui se nomme "L’Homme aux Poings de Fer". Un mélange assez audacieux de kung fu et de films "à la grindhouse" qui offre, par moments, de spectaculaires séquences de combat parfaitement mis en boîte par la réalisation dynamique du rappeur RZA aidé par son fidèle ami Tarantino. Bref, "l’Homme aux Poings de Fer" est, sans conteste, un film très surprenant et difficile à cerner. 

En effet, on ne sait pas très bien si le but était de faire un film sérieux ou un film à regarder au second degré. De mon point de vue, je pencherai plutôt pour la deuxième option. On ressent la patte de Tarantino sur certaines scènes mais cela s’arrête là. Malgré quelques faiblesses dans le scénario, l'histoire reste tout de même assez prenante ; l'action et l'humour sont au rendez-vous et, au final, on rigole bien !

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image319.jpgDe plus, deux points forts sont aussi à noter sur ce long métrage : Russell Crowe et la musique. Le premier nous livre une belle prestation, loin de ces rôles précédents mais tout de même honorable. On voit qu’il fait ça pour s’amuser et ça nous amuse. Puis la musique, on ne peut le nier : la B.O. est très bonne et colle parfaitement à l'ambiance si unique du film..

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image417.jpgPour finir, "L’Homme aux Poings de Fer" est un film d'action à prendre au second degré qui ravira, je pense, les amateurs du genre avec en outre ses incroyables scènes de combats très bien chorégraphiées et son casting de prestige dont un Russel Crowe qui crève littéralement l'écran.

Note : 6,5/10.

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 13:33

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image126.jpgDeux frangins de l’East End londonien décident de braquer une banque afin de sauver de la destruction la maison de retraite de leur grand-père. Mais quand des promoteurs immobiliers véreux déterrent un caveau ancestral, les morts se réveillent et tout l’est de Londres se retrouve rapidement infesté de zombies. Réfugiée dans la maison de retraite, la petite bande fait équipe avec de vieux dusa- cuire prêts à en découdre. Entre cockneys et zombies, l’affrontement s’annonce sanglant !...

Surfant sur le succès de la comédie horrifique désormais culte "Shaun of the Dead", réalisé par Edgar Wright en 2004, qui a littéralement lancé la mode du film comique à la sauce zombie, le réalisateur Matthias Hoene, responsable de la réalisation en 2008 de "Beyond the Rave", signe en 2012 "Cockneys vs Zombies", un sympathique divertissement loufoque et zombiesque sans réelle grand surprise et qui ne révolutionne pas le genre mais qui n'est certainement pas dénué d'un certain charme. L'histoire commence de manière assez classique avec la présentation de nos protagonistes, leurs caractères et leurs motivations. Puis vient l'apocalypse avec l'apparition de ses chers affreux zombies, dont je salue d'ailleurs la qualité des maquillages et des effets visuels, et leurs lots habituels de scènes bien sanglantes avec au programme section de membres, explosion de morts-vivants et j'en passe... Néanmoins, le long métrage réserve aussi quelques surprises bien amusantes comme la séquence ironique de la grenade (vous comprendrez une fois le film visionné...), la course poursuite dans un bus anglais en défoncant quelques zombies au passage ou encore le "sprint effréné" entre une personne âgée et un mort-vivant. Totalement délirant...

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image215.jpgBref, malgré peut être un manque d'originalité, "Cockneys vs Zombies" s'avère être au final une comédie de zombies bien marrante qui promet ce qu'on était venu chercher dans ce genre de production : de l'humour décalé so british et de l'horreur à l'état pur riche en hémoglobine. Les fans du genre seront comblés...

Note : 7/10.

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 15:09

http://i72.servimg.com/u/f72/16/38/28/65/image276.jpgAprès la mort de son père dans un étrange accident de voiture, India, une adolescente, voit un oncle dont elle ignorait l’existence, venir s’installer avec elle et sa mère. Rapidement, la jeune fille se met à soupçonner l’homme d’avoir d’autres motivations que celle de les aider. La méfiance s’installe, mais l’attirance aussi...

La dernière fois que l'on a vu Nicole Kidman, elle était en train de pisser sur le visage de ce pauvre Zac Efron dans le sulfureux "Paperboy". Étonnant donc de la retrouver grimée dans la peau d'une apparente femme au foyer dans "Stoker". Avant le film, nous avons eu le droit à un clip de 3 minutes nous montrant la confection d’une affiche collector dont nous ne verrons, semblerait-il, jamais le jour. Dommage car elle était vraiment très belle ! Puis démarre le film.

On se retrouve alors dans une ambiance légèrement Victorienne bien que l’histoire se passe de nos jours. On se retrouve "face à face" avec India qui nous explique qu’elle peut percevoir ce que nous autres, êtres "normaux" ne percevons pas. Que ce soit aussi bien sonore que visuel. Cet aspect sonore est d’ailleurs magnifiquement retranscrit tout au long du film avec certains détails sonores comme le craquement de la coquille d’œuf ou encore le moment où elle boit une gorgée de vin. Nous faisons alors, petit à petit, connaissance avec les personnages. La mère (Nicole Kidman) qui, d’apparence, a l’air de plutôt bien gérer la mort de son mari puis la fille, India (Mia Wasikowska), plus sombre et mystérieuse. Enfin, l’arrivée de l’oncle Charlie (Matthew Good) dont l’existence était quasi inconnu pour la plupart. Ce dernier dégage un sentiment assez étrange qui balance entre la peur/méfiance mais également la sympathie et l’attirance.

http://i72.servimg.com/u/f72/16/38/28/65/image359.jpgC’est d’ailleurs ce qui va se passer dans cette immense maison. Il semblerait que l’oncle Charlie soit le portrait craché de Richard, le défunt, mais en plus jeune. De quoi porter à confusion pour cette veuve mais aussi pour India qui ressentent une attirance envers ce jeune homme qui réapparait dans leur vie. S’ensuit alors une sorte de duel entre la mère et la fille. Permettez-moi de faire ma psy à 2€ pendant un moment en vous parlant de Freud et de son Complexe d’Œdipe ou, dans ce cas la, du Complexe d’Électre. La fille est attirée sexuellement par cet homme qui est le portrait de son père jeune et finit par se trouver en conflit avec sa mère.

http://i72.servimg.com/u/f72/16/38/28/65/image452.jpgBien que l’ambiance, tout au long du film, soit un mélange malsain, étrange et intriguant, la photographie y est d’une beauté inouïe et chacun joue son rôle à merveille. On y voit que très peu Nicole Kidman mais elle nous livre une belle performance. On sort de là avec un sentiment étrange et il nous faut un certain temps pour digérer ce que l’on vient de voir. De plus, une certaine violence y est présente et pas seulement physique mais psychologique, ce qui rend l’expérience d’autant plus terrible.

http://i72.servimg.com/u/f72/16/38/28/65/image535.jpgPour conclure, "Stoker" est un mélange réussi de violence et d’une ambiance froide, malsaine et dérangeante, alliée à une photographie magnifique malgré quelques longueurs.

Note : 8/10.

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 14:35

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/manter10.jpgDepuis des générations entières, l'Alliance de La Lumière mène une lutte sans merci contre l'influence néfaste des Légions Obscure de L'Apocalypse. Ces derniers sont sur le point d'acquérir l'arme suprême : le "Mantera". Bien de tout cela, Azman, jeune homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire, découvre un gant truffé de nanotechnologies qui une fois enfilé a le pouvoir de transformer son véhicule en armure robotisée. En possession de ce gant, il est bien loin de se douter qu'il deviendra l'Elu du "Mantera". Accompagné de son amie, il mènera une aventure où il est le seul à pouvoir sauver l'humanité...

Venu tout droit de Malaise, ce "Direct To Video" est un long métrage visuellement époustouflant qui, même s'il ne brille pas par sa qualité cinématographique, réserve son lot de scènes spectaculaires avec au programme des courses poursuites hallucinantes sur autoroute (rappellant la scène de "Matrix : Reloaded"...), des séquences dans l'espace plutôt réussies, des combats de robots sincèrement renversants qui donnent une légère sensation de déjà vu ("Transformers"...) et un final des plus fabuleux. Néanmoins, le film d'Aliyar Ali Kutty et Miza Mohamad n'est pas dépourvu de faiblesses : le scénario n'est pas très original, l'interprétation de certains acteurs laisse à désirer, le personnage principal manque cruellement de charisme et, en raison d'un budget limité, l'incrustation des effets visuels est un peu trop perfectible par moment. 

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image122.jpgEnfin, pour résumer, malgré ses défauts, "Mantera" est un téléfilm divertissant qui mérite le coup d'oeil et saura très certainement trouver son public.

Note : 6/10.

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 17:18

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image118.jpgClyde et Stephanie Brenek ne voient pas de raison de s’inquiéter lorsque leur fille cadette Em devient étrangement obsédée par un petit coffre en bois acheté lors d’un vide grenier. Mais rapidement, son comportement devient de plus en plus agressif et le couple suspecte la présence d’une force malveillante autour d’eux. Ils découvrent alors que la boîte fut créée afin de contenir un Dibbuk, un esprit qui habite et dévore finalement son hôte humain.

On ne compte plus le nombre de films qui ont pour thème les cas de possession démoniaque et "Possédée" fait parti de ceux qui mérite toute notre attention. Car même si l'histoire reste superficielle, le film réserve quelques bonnes surprises. On retrouve cependant un schéma linéaire et identique aux autres films d'exorcismes. Le film se démarque grâce à une réalisation soignée, une image visuellement oppressante et des acteurs remarquables. Dotés d'effets spéciaux de qualités et efficaces, "Possédée" maintient une certaine tension tout le long du film et mets nos nerfs à rude épreuve. On regrette cependant le manque de rythme qui aurait donné un peu de peps à l'ensemble. L'action est en effet concentrée lors des dernières minutes et on nous en met plein la vue. Côté casting, pas de grand figure du cinéma malheureusement mais les acteurs présents ici sont tous impeccables. Mention spéciale à la jeune Natasha Calis qui réalise une prouesse en interprétant cette jeune fille possédée par un esprit démoniaque.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image213.jpgEn résumé, un sympathique divertissement qui ne révolutionne peut être pas le genre mais qui néanmoins promet quelques séquences d'épouvante bien flippantes.

Note : 6,5/10.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 15:56

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image210.jpgDeux anciens Black Ops, Tom Steele et son partenaire Manning, sont convoqués à mettre hors de service une ancienne prison pour accueillir et surveiller deux mystérieuses prisonnières. Très vite, une force d'élite envahit les lieux à la recherche des nouvelles occupantes. Une fois que l'identité de ces femmes lui sont révélées, Steele se rend compte qu'il est au centre d'un énorme complot...

Steven Seagal revient... et ça va faire très mal. Pour son nouveau film d'action bourré d'adrénaline, l'acteur américain s'est entouré de son réalisateur fétiche Keoni Waxman ("Dangerous Man", "The Keeper", "True Justice"...) et de quelques noms connus dans les productions du même genre comme Steve Austin ("Dette de sang"...), Michael Paré ("La Défense Lincoln"...) et Bren Foster ("War Flowers"...). Pour la touche féminine, on retiendra la présence de Aliyah O'Brien ("Killing Point"...)  et Steph Song ("The Thaw"...). Autant vous dire de suite, "Maximum Conviction" possède un scénario très conventionnel qui manque cruellement de fantaisie et de caractère mais heureusement pour nous, l'histoire accumule très rapidement les rebondissements où l'action et le suspense bat son plein tout en nous servant des scènes de combat assez bien chorégraphiées et des séquences de fusillades intenses et palpitantes. La réalisation de Keoni Waxman est dynamique et s'adapte très bien au rythme de l'intrigue sans oublier le montage et la photographie qui sont particulièrement soignés. Concernant les quelques effets spéciaux (pyrotechniques surtout...), ils sont, certes, peu nombreux (dommage...) mais indéniablement réussis.

http://i81.servimg.com/u/f81/16/38/28/65/image310.jpgBref, "Maximum Conviction" se veut être ce qu'il est censé être : un film d'action sans réelle prétention mais divertissant avec un Steven Seagal toujours au meilleur de sa forme...

Note : 6/10.

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 15:30

http://i72.servimg.com/u/f72/16/38/28/65/image288.jpgAdrian et sa petite amie Belen sont jeunes et très amoureux. Mais lorsque Bélen commence à douter de la fidélité d'Adrian, elle décide d’éprouver ses sentiments en lui faisant croire qu’elle a disparu. Elle s’enferme alors dans une pièce secrète de la maison dont elle seule connaît l’existence. Dans sa précipitation, elle oublie la clé à l’extérieur. Piégée derrière un miroir sans tain, elle va assister impuissante à la nouvelle vie d’Adrian sans elle... ou presque...

Andrés Baiz signe en 2011 la réalisation de "Inside" ou "La Cara oculta", un surprenant et oppressant thriller psychologique qui brille par l'originalité de son intrigue et la performance de ses acteurs. En effet, d'une part, le long métrage de Mr Baiz dispose d'un scénario très bien ficelé qui joue sur la chronologie de l'histoire et fait ainsi la part belle aux méli-mélos temporels sans pour autant en perdre la tête. Rassurez-vous... Les rebondissements scénaristiques sont donc nombreux et le suspense est aussi au rendez-vous ce qui promet quelques séquences bien tendues... A rester presque coller devant son écran... D'autre part, je salue le talent des acteurs qui apportent, par leurs présences, une réelle plus-value au film avec en tête Quim Gutiérrez ("Azul"...) et Clara Lago ("Le pacte du mal"...) mais aussi la ravissante Martina García ("Rabia"...). A cela s'ajoute, bien sûr, la réalisation délicate et soignée d'Andrés Baiz et la photographie travaillée avec soin de Joseph M. Civit.

http://i72.servimg.com/u/f72/16/38/28/65/image289.jpgEn résumé, "Inside" s'avère être une bien bonne surprise comme on aimerait en voir plus souvent, un thriller efficace et intense rudement bien mené par les talents inébranlables de son réalisateur et de ses acteurs.

Note : 7,5/10.

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 15:08

http://i11.servimg.com/u/f11/16/38/28/65/image255.jpgDanemark 1770. La passion secrète que voue la reine Caroline Mathilde au médecin du roi, l’influent Struensee, va changer à jamais le destin de la nation toute entière. Royal Affair relate une page capitale de l’histoire danoise, oubliée des manuels français. La relation amoureuse et intellectuelle entre Caroline Mathilde et Struensee, fortement influencée par les philosophes des Lumières, Rousseau et Voltaire en tête, conduira au renversement de l’ordre social établi, et annoncera les révolutions qui embraseront l’Europe vingt ans plus tard...

Mads Mikkelsen est au sommet du buzz actuellement. Pourtant, le dernier film dont il est en tête d’affiche, "Royal Affair", n’était pas prévu pour faire énormément parler de lui même si une récompense au Festival de Berlin 2012 est tombée comme meilleur acteur pour Mikkel Boe Folsgaard. Autant le dire tout de suite, "Royal Affair" est un film qui se place dans le haut du panier cinématographique. Le drame d’époque et costumé n’est pourtant pas d’une forme resplendissante. Mais même si les métrages du genre se comptent sur les doigts de la main depuis pas mal de temps, ils sont généralement empreints de qualités artistiques indéniables. "Royal Affair" ne déroge pas à la règle. Si le scénario est somme toute classique avec ce triangle amoureux au sommet hiérarchique du royaume du Danemark, le projet va surtout se concentrer sur une forme éblouissante toujours respectueuse du récit. Alors que le spectateur est en droit d’attendre une dimension lyrique et un souffle épique, rien de tout cela n’arrive dans le film qui préfère rester au niveau de l’humain. Ainsi, les systèmes de représentation qui appuient ces aspects (mouvements de caméra amples, musique hyper symphonique, charge du cadre par les décors et les costumes) sont relativement absents au profit d’une certaine discrétion formelle. Tout juste a-t-on le droit d’entendre une bande originale adéquate au genre ou un léger mouvement de caméra significatif. A titre d’exemple emblématique, il faut bien se rendre compte que le château royal n’est jamais correctement géométrisé. Nous passons d’une pièce à une autre sans liant, les "bas-fonds" étant sur une même lignée que les pièces officielles. Il faut sûrement voir dans ce refus géographique une espèce de parcours mental de personnages. Rien n’est réfléchi, rien n’est logique, rien n’est construit chez cette population et c’est le cœur qui parle en premier. Cette thématique va être, de plus, rendue magnifiquement par un jeu malin sur les flous artistiques, par une utilisation du plan assez serré et par une photographie soignée et brumeuse faisant la part belle aux teintes de gris. Le spectateur, tout comme le protagoniste, ne peut s’échapper des turpitudes des attitudes et des sentiments qui enferment chacun dans son propre statut. Le seul recours se fera par le regard. Par ce jeu, les protagonistes vont pouvoir livrer leurs émotions les plus diverses. Parallèlement, les plans moins resserrés permettent surtout une liaison avec les décors. Ces derniers prennent alors fonction de symbole et donnent au spectateur une aide à la compréhension des états d’âme des personnages.

http://i11.servimg.com/u/f11/16/38/28/65/image256.jpgCe système est, certes, utilisé avec parcimonie et n’offre pas toujours des ouvertures discursives intéressantes mais il a, au moins, le mérite d’exister et peut permettre également de se rendre compte de la très qualité qui a été donnée à la direction artistique pour que chacun puisse entrer dans l’Histoire avec aisance. Bien entendu, comparativement au cahier des charges des autres grandes productions en costume, le dispositif de représentation du métrage peut suggérer un manque d’ambition voire un académisme par forcément excitant. Néanmoins, il faut davantage y voir une réelle conscience cinématographique en corrélation avec ses moyens. Le film est honnête envers lui-même et le spectateur ne peut que s’en féliciter. Surtout, ce dispositif à contre-courant est en fait une bonne chose car certaines attentes stéréotypées peuvent être évacuées. "Royal Affair" est présenté comme un drame historique. Si l’Histoire est présente tant le spectateur en apprend sur le Danemark et sur l’évolution de son système politique, c’est bien le côté dramatique qui est au cœur du projet. La forme nous le rappelle à chaque instant, certes, mais surtout le scénario. Les réformes tant sociales qu’économiques ou politiques sont bien présentes mais elles ne sont finalement jamais réellement discutées. D’ailleurs, on ne voit jamais leurs conséquences sur la population quand ce n’est pas leur mise en réflexion qui s’échappe du script. Tout juste a-t-on le droit à un cadre sur un paysan battu à mort pour signifier la volonté de fin du servage ou un gros plan sur une affiche que l’on placarde sur un mur pour montrer l’abolition de la censure, pour ne citer que deux exemples flagrants. L’important n’est pas ici, même s’il faudra y revenir. Le cinéaste préfère se concentrer sur le déchirement du sentiment amoureux. Le postulat est des plus clairs. Une jeune Anglaise mariée au Roi du Danemark pour une histoire banale d’alliance entre les deux pays tombe amoureuse du docteur royal, officieux puis officiel numéro deux de la Couronne, bien plus brillant que son dégénéré de souverain. Rien de nouveau, nous l’avons dit. Heureusement, ces trois personnages sont campés par une troupe de comédiens au meilleur de leurs formes. Et c’est Alicia Vikander qui reçoit les félicitations et se pose, par la même occasion, comme une actrice au futur brillant. Sa voix d’une sensualité magnétique et son regard à la fois irrémédiablement perdu quant à sa situation et terriblement accueillant pour son amour emportent l’adhésion pour un personnage certes classique mais diablement efficace. Ses deux acolytes masculins ne sont pas en reste. Si Mads Mikkelsen livre une prestation sans surprise, et donc bonne quand on connaît les qualités du comédien, c’est surtout Mikkel Boe Folsgaard qui impressionne. Son rôle n’est pourtant pas évident tant il navigue entre le cas désespéré de prime abord et l’humanité sous-jacente. L’acteur aurait pu en faire des tonnes dans un jeu tout en cabotinage mais il a la bonne idée de mixer les ambiances d’interprétations.

http://i11.servimg.com/u/f11/16/38/28/65/image257.jpgLe spectateur peut, de cette manière, comprendre toute la complexité de la personnalité du Roi du Danemark et même accueillir une certaine empathie envers lui. Il est le protagoniste le plus profond du métrage. Surtout, il n’arrive pas à tomber en désuétude face au couple d’amoureux maudits qui provoque une proximité avec plus de facilité. Tous les trois permettent à "Royal Affair" d’être incroyablement émouvant tout en refusant tout jugement catégorique. Cette résistance au manichéisme sentimental est une bonne chose. Il permet de tenir en haleine le spectateur et de ne pas délaisser ses personnages sur l’autel du conformisme amoureux. Là aussi, le métrage fait preuve de conscience, d’honnêteté et de respect et ce ne sont pas les quelques passages un peu longuets au trois quart du film – normal, il faut quand même arriver à tenir le rythme sur deux heures quinze, chose pas toujours évidente – qui vont nous empêcher d’être ému. Rien que la scène du bal, parfait nœud scénaristique, auréolée d’une tension palpable et d’un découpage significatif suscitera le respect et fera oublier toutes les erreurs de "Royal Affair". Le film, s’il tire sa richesse de sa conception romantique, peut également être vu selon un angle d’attaque contemporain par sa dimension historique qui peut interpeller. Cette grille de lecture peut paraître tirée par les cheveux tant c’est le sentiment qui prédomine dans le métrage mais il ne faut pas, non plus, passer à côté de données qui, sans être en première ligne, interrogent le spectateur. Il faut voir cette société danoise qui essaie tant bien que mal de se libérer des carcans d’un système politique qui a fait son temps. Les querelles de famille, le poids de la religion, l’attentisme des puissants et le refus de partager l’autorité sont au cœur de la royauté et n’arrivent pas à dépasser leurs propres conditions.

http://i11.servimg.com/u/f11/16/38/28/65/image258.jpgLe pays n’intéresse plus les dirigeants et seules les destinées personnelles apparaissent d’une importance capitale dans la vie de la cité. Le pouvoir pour le pouvoir, tel est l’adage qui ressort des conseils, des discussions et des prises de position. C’en est trop pour certains protagonistes modernistes, dont le médecin et la Reine en tête de gondole, qui n’en peuvent, tout simplement, plus d’une telle situation individualiste. Il est temps que les Lumières, et leurs bases philosophiques humanistes, prennent le relais pour que la communauté dans son ensemble puisse s’élever. Un peu de recul et une vision globale ne seraient pas de trop pour que le Danemark puisse avancer correctement et pour qu’il suive la marche européenne en route sous peine de se trouver isolé. En convoquant Voltaire, Rousseau et autre Diderot, le métrage rappelle les bases de la construction continentale moderne, salvatrice et à ne pas oublier de nos jours. A cette occasion, le passé nous apprend toujours des choses sur le présent. "Royal Affair" nous dit, finalement, que nos sociétés ne doivent pas tomber dans une guerre des chefs, une tragédie clanique, un affrontement de coqs de basse-cour sous peine d’immobilisme peureux, au mieux, ou de pure sclérose mortuaire, au pire. Le monde vaut mieux que cela, et surtout le peuple. Celui-ci doit rester au cœur du processus d’une société et les dirigeants doivent être à leur service et non l’inverse. Une petite piqûre de rappel ne fait jamais de mal. (Voilà pour les stéréotypes de discours, ce n’est pas très cinématographique mais ça fait quand même du bien de l’écrire)

http://i11.servimg.com/u/f11/16/38/28/65/image259.jpgSous son apparence classique, "Royal Affair" n’en distille pas moins de belles images de cinéma. Surtout, par son formidable souffle romantique, le métrage permet d’être embarqué dans les méandres du sentiment humain pour un voyage pas loin d’être bouleversant. L’une des surprises cinématographiques de l’année.

Note : 8/10.

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 12:10

http://i70.servimg.com/u/f70/14/27/60/71/blood-10.pngEn 1942, les armées nazies d'Hitler règnent en maîtres absolus sur l'Europe que le Reich domine avec violence et barbarie. Dans ce chaos de haine et de sang, Rayne, une vampire damnée par l'immortalité décide de se confronter au Fuhrer et ses hordes de nazis. Mais elle ignore qu'Hitler l'attend déjà afin de s'accaparer son immortalité et assouvir son rêve... devenir le vampire führer suprême.

"Blood Reich" est le troisième opus de la saga "Bloodrayne" lancée en 2005 par Uwe Boll. Cette suite se veut un savant mélange d'histoire et d'horreur brillamment mise en scène par un habitué des films d'horreur de seconde classe. Il fallait en effet osé réunir la saga vampirique avec le thème de l'occupation de l'Allemagne Nazie ce qui en soit est une idée originale et donne de l'authenticité à l'oeuvre. Malgré une photographie soignée et des scènes d'actions survitaminées et chargées en hémoglobine, la réalisation saccadée et flottante de Uwe Boll nous enivrent et plombent l'atmosphère. On regrette également quelques faiblesses dans le scénario et quelques passages à vide. On a apprécié, cependant, les efforts réalisés pour soigner la photographie en donnant par exemple un aspect opaque à l'image lui conférant une impression de réalisme. Côté casting, on retrouve des figures emblématiques du genre dont la ravissante Natassia Malthe qui a repris le rôle de Rayne depuis le second opus et qui est accompagnée de Brendan Fletcher que nous avons pu apercevoir dans "Freddy contre Jason", "Tide Land", "Death Valley" ou encore "Final Cut". Le résultat est plaisant mais sans surprise.

Note: 5,5/10.

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